Il y a autant de carnettistes que de styles de carnet de voyages.
En ce qui me concerne, il est étroitement lié à mon activité d’animateur de carnets de voyages … en voyage !
J’ai évidemment une production personnelle, mais l’immense majorité des dessins que vous voyez, est réalisée dans le cadre de voyages en groupe, pour animer, aider, aiguiller, encadrer mes co-carnettistes voyageurs et leur inspirer ce plaisir que j’ai à dessiner et peindre dehors, le plus souvent dans des endroits que je ne connais pas.
Dessiner « l’ailleurs » est pour moi fondamental.
La multiplicité des techniques que je développe est destinée à montrer des pistes inspirantes aux participants.
L’essentiel de mon temps leur est dédié.
Ce sont toutefois des techniques qui me caractérisent et incarnent mon rapport à cet art très particulier.
Je ne re-travaille jamais mes dessins en atelier. Tout est fait pendant le voyage, en démonstration, et souvent rapidement.
Le moment présent est essentiel a mes yeux.
Bus public au Rajasthan.
Mine de plomb sur papier jaune
Cela dit, je peux ponctuellement passer beaucoup de temps sur un dessin si l’envie m’en prend et si le moment s’y prête.
Mexique, marché de Tlacolula.
Feutre pinceau Pentel et crayons de couleur
Les participants et participantes travaillent évidemment à leur rythme.
En voyage, je dessine pratiquement tout le temps. Mais chacun doit se sentir libre de suivre son propre tempo et les sujets qui lui conviennent.
Le plaisir de dessiner est essentiel.
Mais je suis disponible pratiquement à tous moments. C’est un plaisir.
Le carnet de voyage en groupe est un échange, une discussion. Nous avançons ensemble, je n’oblige personne.
Je propose toutefois périodiquement des travaux un peu plus dirigés, autour d’un lieu spécifique ou d’une technique particulière.
En fin de journée, très régulièrement, sur les terrasses ou dans des lieux trouvés par Jean Daniel, nous continuons et finissons agréablement ensemble les productions commencées in situ.
Assam, Guwahati
Simplement la maison d’en face depuis la terrasse de l’hôtel. Certaines fois, je ne choisis pas. Le sujet s’impose à moi.
Pourquoi ne pas dessiner ce que personne ne dessinera jamais.




